Mon blogue prend aujourd'hui sa véritable fonction: raconter ma vie en Europe telle qu'elle le sera durant mes 5 mois (ou plus!) d'exil. Je suis à Paris depuis maintenant 2 jours, et je pars lundi pour la Provence, plus précisément la ville d'Aix-en-Provence, où je terminerai mon baccalauréat en communication.
Dépaysant, la France? Pas tant que ça. Du moins, pas en ce qui concerne Paris. La ville lumière a tous les attributs d'une ville «normale». Édifices, autoroutes, système étendu de transport en commun, marchés, restaurants, foule continuelle, etc. C'est le modèle occidental dans sa plus simple représentation. Cela ne signifie pas cependant que la ville ne regorge pas de surprises! Elle cache un tas de charmantes petites ruelles, contient plus d'histoire que nous n'en aurons jamais au Québec, et, atout majeur, on peut acheter une bouteille de vin pour la somme de 3 Euros!
J'ai profité de mes deux premières journées pour visiter les grandes attractions, sans trop me risquer dans les endroits un peu moins connus, auxquels je compte consacrer ma journée de demain. Voici donc comment s'est déroulée mon arrivée en terre d'accueil.
Jeudi 11 septembre, 21 h 25L'avion prend son envol, je viens de quitter mes amis à l'aéroport et ne sais pas trop ce qui m'attend dans quelques heures. Le vol dure 6 terribles heures durant lesquelles j'essaie tant bien que mal de dormir (le mal l'a emporté, je n'ai fermé l'oeil qu'une vingtaine de minutes). J'atterris donc à Paris exténuée; il est 10 heures du matin. Durant le contrôle des passeports, je constate que les Français ne semblent pas d'un naturel souriant. Je me trompe sans doute (j'espère!), mais c'est l'impression qu'ils m'ont donnée. Je peux facilement distinguer les Français des Québécois dans la file d'attente; ils soupirent, ont l'air complètement blasés, bref, «ils se font chier». Les Québécois prennent leur mal en patience et choisissent plutôt de converser ou d'écouter tranquillement de la musique dans leurs écouteurs. Après avoir pris possession de mes bagages, je
spotte la madame tenant un carton à l'effigie de l'OFQJ et me joins au petit groupe de Québécois qui s'est formé. Ils deviendront mes amis pour les deux prochains jours.
Nous laissons nos bagages à l'auberge et l'organisatrice (qui s'appelle Pauline mais qui a 27 ans) nous entraîne dans les rues parisiennes. Inutile de dire que nous ne marchons pas longtemps! Après près d'une heure, je ne me peux plus, il est 4 heures du matin pour mon corps et je ne désire qu'une chose: dormir! Les autres sont dans le même état d'esprit, personne n'est capable d'être attentif et nous traînons presque les pieds sur les dalles du trottoir. Nous retournons donc à l'auberge pour une petite sieste afin d'être en forme pour la soirée.
C'est ici que ça devient intéressant. À 20 h, nous nous rejoignons dans le hall de l'auberge et décidons de nous rendre à la Tour Eiffel. Nous prenons le métro sans trop nous perdre et sortons près de la Tour, qui est cachée derrière les édifices pour le moment. Nous marchons quelques minutes pour finalement la voir s'élever devant nous. Elle est là, l'emblème parisien, la vraie, la Tour Eiffel! Et elle est impressionnante! Nous prenons donc un nombre ridicule de photos et continuons notre marche vers les Champs-de-Mars, où un tas de jeunes sont assis dans l'herbe à boire du vin en admirant la Tour. Inutile de dire que nous n'avons pas perdu de temps pour nous joindre à eux! Avec chacun une bouteille en main (4 Euros!), nous nous asseyons donc dans la célèbre place, et en profitons pour faire plus ample connaissance. À 23 heures, la Tour s'illumine soudainement et nous offre le plus beau spectacle que nous aurions pu désirer. À la voir scintiller bleue et blanche dans la nuit, nous n'avons pu résister à l'envie de ressortir nos appareils photos. On est touriste ou on ne l'est pas! Nous reprenons le métro à 12 h 30, relativement (pas mal) éméchés, et tombons tous endormis comme des roches lorsque nous posons la tête sur l'oreiller.
Aujourd'hui, une visite guidée était prévue à 8 h 45. Encore endormis, nous avons fait le tour de la ville en «car» et avons pu admirer l'Opéra de Paris, l'Arc de Triomphe, les Champs-Élysées, le Louvre, et j'en passe! Après avoir été déposer à la gare ceux qui partaient aujourd'hui pour leur ville d'accueil, Heidi (ne vous laissez pas avoir par son prénom exotique, elle vient de Shawinigan) et moi partons visiter l'immense musée du Louvre. En nous y rendant, nous constatons que les rues sont désertes, et à Paris un samedi, c'est plutôt inexplicable. Eh bien, imaginez vous donc que le Pape était en ville! Il donnait une messe à midi à Notre-Dame-de-Paris et environ 200 000 personnes s'étaient mobilisées pour assister à l'événement, qui était très émouvant. Nous n'avons pu nous rendre près de
ti-Ben, mais nous nous sommes joints à la foule pour le voir manger des hosties sur un écran géant. Quand tout le monde s'est mis à chanter un hymne religieux, c'était tout simplement magnifique! Croyants ou pas, le moment était très touchant. Nous l'avons ensuite vu passer dans la Papemobile (bulletproof, pour les intéressés) et sommes reparties le coeur en paix.
J'écrirais encore et encore, mais ce message atteindrait des proportions irraisonnables. Je résumerai donc la fin de ma journée : musée du Louvre (grandiose!), pieds endoloris et fromage, baguette et pain pour le souper!
J'espère que vous prenez plaisir à me lire, je suis vraiment heureuse de pouvoir partager ces moments avec vous. N'hésitez pas à m'écrire!