samedi 31 janvier 2009

Séjour en montagne


Après notre folle semaine à Barcelone, mon frère et moi avons fait un petit détour par Aix-en-Provence, question de lui faire découvrir un peu ma ville d'accueil. Nous devions y rester 2 jours et partir ensuite pour Guillestre, dans les Alpes. Le matin de notre départ, que n'aperçois-je pas en regardant par ma fenêtre? De la neige!!!! En Provence, la dernière chute de neige d'une telle importance (30 cm) remontait à 1987. En ville, c'était l'apocalypse, rien de moins!
Évidemment, impossible de prendre le train pour les Alpes, la circulation est complètement bloquée. Presque aucun commerce d'ouvert non plus; quand il neige, les gens ne vont pas travailler! Des gens qui skient dans les rues, des bonshommes de neige au milieu des ronds points, des Asiatiques qui prennent des millions de photos, les flocons rendent les Aixois complètement déboussolés! Nous prenons donc notre mal en patience et nous joignons aux heureux enneigés qui parcourent les rues. Le lendemain, même combat. Pas de train, la ville est toujours paralysée, et la tempête fait la une de tous les journaux. Citons La Provence, qui a quand même consacré un cahier spécial à la tempête: « L'édition d'aujourd'hui a été réalisée dans des conditions extrêmes. Certains journalistes ont parcouru des kilomètres dans la neige pour nous livrer les nouvelles, privés d'électricité, au péril de leur vie.» Très drôle pour les Canadiens que nous sommes.
Nous sommes finalement arrivés dans les Alpes avec deux jours de retard, mais l'attente aura valu le coup! Montagnes immenses, paysages grandioses, pentes de ski n'ayant rien à voir avec ce que nous connaissions, c'était le paradis des snowboarders! L'auberge de jeunesse, située en bordure du petit village de montagne, nous a surpris par la qualité de ses accomodations et l'accueil chaleureux des propriétaires. Nous nous sommes évidemment payés une journée de ski à la station Risoul, à quelques kilomètres du village. Le personnel de la boutique de location, voyant que nous étions Canadiens (mon look de pro-rider en a floué plus d'un;)), nous offre le meilleur équipement: bottes neuves jamais utilisées, board de qualité et réglages sur mesure. Équipée de cette façon, je me sentais prête à affronter tous les périls de la montagne! Mon sentiment d'invincibilité m'a hélas quittée au beau milieu d'une piste de poudreuse, lorsque j'ai vu défiler ma vie entre deux culbutes et un «anneigissage» sur la tête. J'ai donc renoncé à risquer ma vie une deuxième fois et ai passé le jour suivant à «faire du chalet» pendant que mon frère s'éclatait dans les sous-bois.
Mais détrompez-vous, cela ne m'empêchera pas de répéter à qui veut bien l'entendre que j'ai skié dans les Alpes ;)

dimanche 11 janvier 2009

Barcelona!

Palmiers, Méditerrannée, fiesta, clubs endiablés, Barcelone a tout pour plaire aux fêtards! C'est ce que mon frère et moi avons découvert à notre grande joie lors de cette semaine passée dans la capitale de la Catalogne. Car à Barcelone, on parle Catalan! Mon mince vocabulaire d'espagnol (qui se résumait à por favor, gracias, uno-dos-tres Maria (merci Ricky Martin) et Que hora ès?) ne m'a malheureusement pas servi durant mon séjour. Bien que les habitants comprennent l'espagnol et que plusieurs le parlent couramment, l'affichage se fait majoritairement en catalan et les commerçants vous répondent le plus souvent dans cette langue qui est un étrange mélange entre le français et l'espagnol. Bref, le touristan (langage des touristes), qui se résume à des signes grossiers avec les bras et les mains et à un wanabee accent beaucoup trop prononcé, a été notre langue pour la semaine.
Mis à part ces problèmes de communication, qui ajoutaient quand même agréablement au dépaysement, nous avons pu découvrir à loisir cette ville magnifique à l'architecture colorée. Les traces de Gaudi, célèbre architecte catalan, s'aperçoivent partout à travers la ville. Que ce soit avec la fabuleuse Sagrada Familià, le décor enchanteur du Parc Guëll, les formes harmonieuses du Palau Guëll ou les lampadaires et façades nichées aux quatre coins de la ville, l'artiste semble avoir modelé la ville au gré de ses inspirations. Nous nous sommes baladés sur Las Ramblas, immense artère piétonnière où se côtoient amuseurs publics, vendeurs d'oiseaux (!) et kiosques d'artisans. En dévalant les petites rues avoisinantes, nous avons croisé boutiques vintages, galeries d'art et friperies. Nous nous sommes ensuite arrêtés à l'impressionnant marché de La Broqueria pour nous concocter un pique-nique que nous avons savouré au sommet du Montjuïc, immense colline transformée en parc et offrant une vue magnifique sur la ville.
Notre après-midi au Parc Guëll restera longtemps gravé dans ma mémoire. Le parc est traversé de sentiers menant aux maisons de Gaudi, qui ressemblent étrangement à des maisons en pain d'épices; on dirait qu'elles sont en bonbons! Nous nous sommes arrêtés quelques instants pour écouter un concert de guitare espagnole en plein air, puis nous avons continué notre route jusqu'au Parc de la Ciutadella, où encore une fois un décor magnifique s'offrait à nos yeux.
Le 31 décembre, nous avons fait la fiesta comme il se doit! Accompagnés de nos compagnons de chambre argentins, nous nous sommes rendus à la Plaza Catalunyà pour célébrer les douze coups de minuit avec une foule de milliers de personnes (la tradition espagnole veut qu'on mange un raisin à chacun des douze coups de minuits) pour ensuite nous diriger vers le Port Olympic. Au bord de la mer nous attendaient une série de clubs (gratuits!) en plein air, où nous avons dansé jusqu'au petites heures du matin, pour finir couchés sur la plage au son des vagues. Le lendemain fut dur pour la moitié de l'équipe Todd (le sexe fort, qu'ils disent!), qui a passé la journée au lit à se battre avec son estomac.
Les jours qui ont suivi ont été consacrés à la visite de Montserrat, montagne faisant la fierté des Catalans, et à relaxer sur la plage en regardant de courageux surfeurs fendre les vagues. Notre voyage en terre espagnole s'est terminé par une journée à Girona, petite ville à une heure et demie de Barcelone, où nous avons pu contempler le reflet des maisons multicolores sur la rivière traversant la ville. Complètement épuisés et n'ayant nulle part où aller (notre autobus ne partait qu'à 23h45), nous avons courronné le tout avec une séance de cinéma en espagnol. Nous avons vu le film The Yes Man, avec Jim Carey… les images étaient belles! :P