vendredi 26 décembre 2008

Noël en Provence

Moi qui croyais être seule les 24 et 25 décembre, j'ai été agréablement surprise par le nombre d'activités qui se sont offertes à moi durant ces deux jours de festivités. Malgré la température «trop pas» de circonstance (entre 15 et 20 degrés durant le jour, un peu plus froid durant la nuit), j'ai réussi à fêter Noël en bonne et due forme, et en excellente compagnie!

Le 24, mon amie Chloé, son copain Luca et moi sommes allés manger notre repas de Noël sur la terrasse d'un coquet restaurant,au centre d'Aix. Des convives faisaient joyeusement exploser des feux d'artifice dans la rue, rendant l'ambiance festive malgré les rues presque totalement désertes. Ensuite, nous nous sommes offerts la traditionnelle messe de minuit dans une très jolie cathédrale (d'accord, nous n'y sommes restés que 20 minutes, mais tout de même!). Nous avons uni nos voix aux familles présentes pour le «Venez divin messie» et «Il est né le divin enfant», accompagnées par l'orgue et la voix du prêtre (aussi juste que peut l'être celle d'un prêtre). Nous nous sommes quittés sur le parvis de l'église après avoir échangé des vœux avec quelques Aixois, en fin de soirée.

Le lendemain, Robert, un ami d'amis de la famille (on est allés les chercher loin, je le sais!;)), m'a invitée à un dîner de Noël dans sa famille, à Marseille. Accompagnée de son adorable maman, nous avons parcouru en voiture la Route des crêtes, route reliant Marseille au village de Cassis, bordant les plus hautes falaises d'Europe et offrant des paysages majestueux. Ensuite, nous avons mangé l'équivalent d'un mois de repas en 5 heures. Au menu: huîtres, foie gras, lotte et bûche aux marrons. Un dîner exquis qui m'a fait découvrir plusieurs produits typiques de la Provence. Je les remercie mille fois de m'avoir invitée; ils m'ont permis de passer un Noël dans la tradition française et de me régaler de petits plats! Comme Robert le dit si bien, «La chose la plus importante pour les Français, c'est la bouffe!».

Je pars dimanche soir pour Barcelone rejoindre mon frère pour le Nouvel An. Mes vacances ne font que commencer!

lundi 15 décembre 2008

La bourgeoisie a.k.a. les stuck-ups

Il y a trois mois exactement, je m'installais sur Aix. Le charme de cette petite ville m'était alors tout nouveau, et je parcourais joyeusement les rues en quêtes de découvertes empreintes d'histoire et de paysages typiquement provençaux. Je jetais un regard amusé sur ces Français habillés comme des cartes de mode, sur leurs soirées endiablés où rien n'est trop beau pour épater la galerie et sur leurs portables plus hi-techs que tout ce que je n'ai jamais possédé.

Trois mois plus tard, le charme a perdu l'attrait de la nouveauté et la lune de miel aixoise a pris une tout autre tournure. Le fait que j'aie commencé à travailler dans une boulangerie m'a permis de jeter un nouvel oeil sur le quotidien des gens. La bourgeoisie est omniprésente dans cette ville, et ses habitants en sont le reflet le plus sidérant. Ici, la jeunesse éternelle est un marché aussi concurrentiel que celui de l'automobile (Aix étant la ville la plus motorisée en France, avec une moyenne de 3 véhicules par ménage). Après plusieurs semaines d'observation, je peux confirmer mon hypothèse que 50% des femmes ayant passé la cinquantaine sont liftées (c'est soit ça, soit elles sont constamment surprises, comme en témoignent leur front et leurs sourcils constamment haussés). Femmes et jeunes filles s'habillent tous les jours comme si c'était Noël, et le sentiment d'être une clocharde au beau milieu de cette parade de mode m'a plus d'une fois fait tressaillir. J'ai entendu des choses hallucinantes, comme cette fille qui affirme qu'avant de sortir avec un garçon, elle doit évaluer le montant approximatif des vêtements qu'il porte. S'il est en dessous de quelques centaines d'Euros, le malheureux devra passer son chemin.

De plus, les jeunes aixois n'ont aucunement la même relation au travail que nous, si je peux me permettre de parler au nom des Québécois. À un garçon à qui on demande ce qu'il fait en dehors de la Fac et ce qu'il fait de ses étés, ce dernier nous répond: «Bin, je fous pas grand chose, je sors avec mes amis, voilà». Et le Québécois de rétorquer: «Tu ne travailles pas?», l'Aixois répond: «Non, je n'ai jamais travaillé de ma vie, c'est moche. De toute façon, c'est trop dur de se trouver un emploi.» C'est probablement pour ça que j'ai déposé 6 cvs et que 3 endroits m'ont rappelée dans la semaine...

Je trouve de plus en plus que cette ville est artificielle, composée de toutes pièces par des gens beaucoup trop éloignés de la réalité, du moins de la vision que j'en ai. J'aurais envie de déployer une immense bannière sur laquelle il serait écrit Chill out Aix!, (avec un astérisque pour la traduction en petits caractères, car la plupart ne comprennent pas l'anglais). Par chance, il y a les étudiants étrangers et quelques jeunes français qui «galèrent» tout comme moi à travers le travail, la Fac et les amis. J'apprécierai plus que jamais l'attitude décontractée, la simplicité et le côté bon vivant de mes amis à mon retour!

lundi 8 décembre 2008

J'ai vécu la CitéU

La vie en résidence est pleine de surprises! Européens, Africains, Asiatiques et Américains se côtoient dans une atmosphère de camping conviviale à souhait. Cuisine commune, toilettes communes, douches communes, il ne faut pas craindre pour son intimité. On a cependant l'avantage de sa sauver du ménage... Il est amusant de constater que derrière chacune des portes s'alignant le long du couloir peut se cacher un ami potentiel, quelqu'un avec une culture, un langage différent et qui sera heureux de partager avec vous une partie de son quotidien. Après 3 mois de vie en commune, je commence à connaître les gens de l'étage, leurs habitudes, et même leur vie sentimentale! Certaines de mes amies ont même rebaptisé notre vie en cité universitaire Estellan Story.
J'entendais souvent mon jeune frère me raconter combien habiter en résidence était LA chose à faire lorsqu'on étudiait à l'extérieur. Maintenant que j'y ai goûté, je ne peux qu'adhérer à ses propos. Il n'y a pas de meilleur moyen de rencontrer des gens, et faute d'espace physique (un maigre 9 mètres carrés par chambre) on élargit non horizons d'une autre façon!

Noël approche à grands pas, j'ai même croisé le Père Noël qui faisait ses emplettes chez H&M. Il faut croire que tout le monde a besoin de sous-vêtements!